La CHRISTOPHINE de A à Z
Ah, la christophine ! Un de nos légumes préférés aux Antilles. Facile à produire, plutôt bon marché, elle a vraiment beaucoup de qualités. Examinons cette christophine de A à Z (ou presque) pour l’apprécier encore plus – si c’est possible ! 😂
Achat
Il n’y a pas qu’une façon de choisir la christophine. Jeune ou au contraire pleinement mâture, tout dépend de ce que l’on souhaite en faire car on ne choisit pas la même christophine pour une salade ou un gratin. Cliquez ici et suivez les conseils en vidéo de Tatie Maryse pour bien choisir sa christophine.
Brèdes chouchou
Brèdes, c’est l’appellation des légumes-feuilles à la Réunion. Il n’est pas très courant aux Antilles de consommer les jeunes feuilles de christophine mais elles peuvent être accommodées en bouillon, fricassées.
Notons que la racine de christophine, qui forme un tubercule, est aussi comestible.
Conservation
La christophine se conserve une bonne semaine à l’air libre, dans un endroit frais et sec. Plus on la garde, plus elle se déshydrate et se racornit, et finit généralement par germer. Elle peut également se conserver au réfrigérateur, où la température basse l’empêche de germer. Pour la congélation, il vaut mieux la cuire au préalable.
Cucurbitacée
La christophine est une cucurbitacée, une famille de plantes que nous apprécions tous puisque qu’elle englobe les melons, pastèques, courgettes, concombres, massissis et toutes les courges (dont notre giraumon national, cliquez ici).
Diversité
Il existe plus d’une vingtaine de variétés de christophines 😱, dont quelques unes seulement sont cultivées. Elles se distinguent essentiellement par la couleur de la peau – la pulpe est toujours blanche. La variété la plus connue dans les médias est celle à peau vert pâle. Chez nous la christophine la plus répandue a une peau blanc crème mais on commence à voir sur les marchés une variété peau vert foncé et plus épineuse.
Fruit
Le fruit de la christohine, que nous consommons plutôt comme légume, peut peser jusqu’à 1 kg. Il a une forme de poire, parcouru de sillons longitudinaux qui se rejoignent aux extrémités et sa chair est assez fibreuse, en particulier autour du noyau. Le contact avec la peau de la christophine, de couleur crème à vert foncé, n’est pas toujours agréable car elle porte parfois de petits piquant. A mesure que le fruit vieillit, il se marque de zébrures brunes.
Goût
Le goût assez neutre de la christophine permet de la cuisiner de mille et une façon. En quelque sorte, elle prend le goût de l’assaisonnement qu’on lui apporte, qu’il s’agissent d’une vinaigrette, d’une sauce dans laquelle elle mijote, ou d’un sirop épicée pour un dessert.
Intérêt nutritionnel
Essentiellement constituée d’eau, la christophine est très peu calorique (33 kcal/100 g). Elle a un index glycémique moyen (50), pas aussi bas donc que ce à quoi on pouvait s’attendre pour un légume vert. Elle apporte par ailleurs des vitamines, des antioxydants et des minéraux (potassium notamment).
Noms
Sechium edule, c’est son nom botanique. Selon les régions et les parties de la plante concernées, notre christophine porte bien des noms. Chouchou, brèdes chouchou (jeunes pousses et feuilles) et chinchayotte ou patate chouchou (racine) à la Réunion), chayotte, mirliton à Haïti, chocho en Jamaïque, sousou ou chouchoute dans l’océan Indien.
Origine
Originaire du Mexique et de l’Amérique Centrale (elle était déjà cultivée par les Aztèques et les Mayas), la christophine s’est répandue dans toute la zone intertropicale. Aujourd’hui, des tentatives de cultures en zone tempérée sont aussi réalisées.
Production
La christophine est assez facile à produire, pour peu que le sol soit bien amendé. Il suffit de poser dessus, en l’enterrant à moitié, une christophine cueillie à pleine maturité, c’est à dire qui commence à germer. Si la liane peut courir au sol, il est quand même préférable de la palisser ou la faire grimper sur une tonnelle – ce qu’elle fait assez facilement du reste, grâce à ses vrilles.
La christophine est produite toute l’année, avec chez nous deux pics en avril-mai et en fin d’année.
Recettes
La recette préférée aux Antilles est sans nul doute le gratin de christophine (cliquez ici) mais ce fruit (ou légumes comme on l’admet communément) a un potentiel culinaire bien plus important. La christophine se consomme salée en crudité, en salade cuite (cliquez ici) et en velouté. Cependant, elle fait de merveilleux desserts : gâteaux, tartes, confiture… Cliquez ici pour retrouver notre sélection, salée et sucrée.
Usage médicinal
La christophine a des propriétés galactogènes (favorise la sécrétion de lait) et diurétiques. Elle est aussi utilisée contre l’hypertension artérielle, le diabète, les brûlures et contre certaines taches cutanées. Attention aux interaction médicamenteuses donc, pour les patients atteints de pathologies vasculaires et rénales.
Viviparité
C’est une particularité assez rare pour être mentionnée, la christophine est vivipare – comme le palétuvier rouge, soit dit en passant. C’est-à-dire que le jeune pied germe dans le fruit avant que celui-ci soit tombé du plant parent. Bien pratique pour qui veut planter des christophines. 😉
Et voilà, nous arrivons au terme de ce petit voyage en christophine. Normalement, cela vous a donné envie de la mettre à votre menu, et ça tombe car nous avons plein de recettes à vous proposer. Cliquez ici, et régalez vous.
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