6 infos INCROYABLES que vous ignorez sur la MANGUE !
Ah, la mangue ! Qui peut résister à ses parfums ? A ses saveurs ? Les mangues et mangos sont ici connus de tous… sans l’être vraiment. Faites le test : combien de variétés de mangues et mangos pouvez-vous citer ? Aujourd’hui, je vous emmène en voyage au pays des manges et mangos pour en savoir un peu plus.
Micro-trottoir
Vous le savez maintenant, j’aime bien vous donner la parole, et c’est au marché de Trinité que je suis allée poser deux questions. Quelles variétés de mangues connaissez-vous ? Et quelle est votre préférée ? La réponse en images (cliquez sur la vidéo ci-dessous)
Les variétés de mangues et mangos que les martiniquais citent régulièrement : Julie, Bassignac, vert, moussache, thym, à la rose, farine (= moustache), Florida, Sophie, Zéphyrine, Martin, tine, mousseline, sabot (= canard), carotte, caca poule, blème, pomme-liane, américaine, coco bèf, camphre, ti mang, zo, miel, siro-miel, sucré, Amélie, divine, Zéphyrine.
Le « roi des fruits » à la conquête du Monde
Domestiquée en Inde il y aurait plus de 4 000 ans, la mangue est aujourd’hui répandue dans toute la zone intertropicale. L’incertitude demeure quant à son arrivée aux Antilles. Pour certains, la mangue aurait été introduite aux Amériques par les espagnols et les portugais, et de là dans nos îles au XVIIè siècle. Pour d’autres, les plants introduits aux Antilles, au XVIIIè siècle, auraient « transité » par la Réunion.
Le saviez-vous ? Un manguier bien taillé et entretenu peut produire plus de 900 kg de fruits… dans la saison !
La mangue est aujourd’hui l’un des fruits les plus consommés au monde. Et pour cause, certaines variétés se prêtent très bien au transport et à la transformation (conserve au sirop, séchée, etc .).
Cela dit, et comme le constate les touristes visitant notre île (cliquez ici), elle bien meilleure où elle est produite – cueillie juste à maturité. Nous sommes donc de petits veinards ! 😉
Anecdote ! La mangue appartient à la même famille botanique que la noix de cajou.
Une diversité insoupçonnée en Martinique
A peau verte ou rose, à chaire jaune pâle à orange vif, pesant de moins de 200 g à plus de 1 kg, de forme arrondie ou oblongue, les fruits de nos manguiers sont très variés. Mais hormis quelques spécialistes, peu de personnes savent qu’il existe pas loin d’une centaine de variétés de mangues et mangos en Martinique.
D’ailleurs, quand on demande aux martiniquais de citer des variétés de mangues et mangos, ce sont les mangue Julie et mango Bassignac qui reviennent le plus souvent. Normal, ce sont les plus populaires.
Le saviez-vous ? La mangue Julie, reine des mangues locales, a été créée à la Barbade au XVIème siècle.
Ensuite, et selon l’endroit où l’on vit, on peut aussi savourer des mangos vert, moussache, camphre, pêche, farine, et encore des mangues divine, coco bœuf, zéphyrine, sabot (ou canard), etc.
Cette grande diversité de mangues et mangos est en partie due à l’introduction de nouvelles variétés il y a une cinquantaine d’année, précisément dans le but d’offrir un plus large choix aux amateurs. Parmi ces nouvelles variétés, la « mangue américaine », une appellation qui regroupe en fait plusieurs variétés à gros fruits comme la mangue Keith ou encore la mangue Palmer.
La diversité variétale est également entretenue par l’hybridation naturelle. En effet, seules trois variétés de mangues et mangos sont fixées : Bassignac, mango vert, mango moussache.
Pour le reste, celui qui veut la garantie d’avoir une variété précise doit en obtenir une greffe.
Le saviez-vous ? Les mangues greffées portent plus vite que les manguiers issus de graines. C’est dû au fait que le greffon est déjà un morceau de branche, alors que de la graine doit d’abord produire un tronc.
La mangue en cuisine
Chez nous, la mangue est généralement consommée crue. Il y a ceux qui la pèle puis la grignote autour du noyau. Il y a ceux qui après l’avoir malaxée, percent un petit trou dans la peau pour en extraire la purée ou le jus. Moi, je lui tranche les joues, que je savoure à la cuillère ou taillées « en hérisson ».
Avis aux gourmands ! Un gros fruit n’a pas forcément un gros noyau. Au contraire, le rapport chair/noyau est plus avantageux avec une grosse mangue qu’avec un petit mango.
Pour autant, il faut garder à l’esprit que la mangue peut aussi se cuisiner. Tartare de poisson (cliquez ici), souskay de mangue verte (cliquez ici), clafoutis à la mangue (cliquez ici) et mango pie (cliquez ici), mousse à la mangue (cliquez ici), bâtonnet glacé (cliquez ici)… et encore mille-feuille, chutney, salade de lambi ou d’agneau, yaourt, pavlova, salade de fruits… Les possibilités sont nombreuses (cliquez ici pour découvrir toutes nos recettes à la mangue).
Petite astuce culinaire : pour profiter des variétés les plus fibreuses sans les inconvénients, pensez à les mixer. Préparez-les ensuite en jus, smoothies, glaces, coulis ou sauce.
J’en ai goûté des mangues et mangos pendant cette enquête, et je peux vous assurer que la mangue Julie a de bons challengers. La catégorie mangos notamment, négligée je pense à cause des fils abondants dans les fruits, cache de vraies pépites. Redécouvrez vous aussi la savoureuse diversité de nos mangues et mangos.
Bonjour, sujet très interressant et alléchant aussi! Sau erreur de ma part je n’ai pas vu la mangue Alice, celle ci n’est pas en reste non plus. Parait qu’elle endémique de Fort de France. Et la Tin c’est pareil que la Tin Flit je suppose? Félicitations pour votre travail et bon courage et travail pour la suite!
Merci pour toutes vos recettes et tous les reportages qui accompagnent les divers sujets comme les mangues pour aujourd’hui .
J’attends toujours vos menus avec impatience .
Merci Monique, c’est avec plaisir que nous partageons tout cela.
@ très vite donc !
Très intéressant comme article. J aurais voulu savoir si certaines de ces variétés se trouvent facilement comme le mango carottes où le camphre. Je recherche des plants . Il me semble qu ils sont en voie de disparition. Qu en pensez vous ? Tout comme le coco 2 litres.
Bonjour,
J’ai trouvé des mangos camphre sur le marché de Trinité, la mango carotte je ne sais pas. Pour les plants c’est plus compliqué. Comme je l’ai expliqué, pour être sûr de récolter la variété voulue il faut se procurer une greffe. Sans garantie, il faudrait faire le tour des pépiniéristes… Il me semble qu’il existe aussi des associations de jardiniers amateurs. Vous pouvez tenter de vous rapprocher d’elles, ainsi que des jardins partagés…
Bon courage dans votre recherche