Lily lait, le lait cru « made in Martinique » (on ne peut pas plus frais !)
Saviez vous qu’il est possible de consommer du lait cru « made in Martinique » ? J’en ai entendu parler il n’y a pas très longtemps et donc – vous commencez à me connaître maintenant – j’ai décidé d’aller voir cela par moi-même. Et alors, je dois vous dire que j’ai été conquise. Conquise par le produit, conquise par l’équipe. Aujourd’hui je partage avec vous mes 5 (excellentes) raisons de faire confiance au lait cru martiniquais. C’est parti ! Direction le Domaine de Frégate au François.
1. Avant tout… Une hygiène rigoureusement contrôlée
L’installation est impressionnante. Pas seulement les cuves qui réceptionnent le lait, mais aussi la salle de traite et toute la tuyauterie qui achemine le lait entre les deux. Et vous savez quoi ? Il faut nettoyer tout cela plusieurs fois par jour : avant et après la traite du matin… avant et après la traite du soir. Ce que fait Line, la responsable de la traite, avec beaucoup de soin, en suivant un protocole très strict. En effet le lait cru est un produit fragile, pour la production duquel les règles d’hygiène sont draconiennes. D’ailleurs, le Domaine de Frégate est soumis à plusieurs contrôles sanitaires toute l’année, y compris des contrôles inopinés.
Et ce n’est pas tout ! Avant de fixer l’appareil de traite aux trayons de la vache, ceux-ci sont désinfectés – bien évidemment, cela va de soit – mais en plus, Line tire à la main un peu de lait – ça je ne m’y attendais pas. Pourquoi ? Tout simplement pour s’assurer que le lait n’a pas été contaminé dans le pis (en cas de maladie par exemple) et qu’il est bien conforme aux exigences de qualité de la marque.
2. Des vaches laitières… acclimatées à notre terroir
60 ans d’expérience et 4 générations de Lupon, rien que ça ! C’est le grand-père qui a lancé l’exploitation, d’abord en élevage de Bramane puis de Charolais pour la chair. La production de lait cru, elle, a débuté il y a déjà 30 ans. Trente années d’expérience qui font du lait cru Lily lait un produit de grande qualité. D’abord il a fallu sélectionner les bonnes vaches. Les « dominos » (vaches noires et blanches) des débuts, trop fragiles sous nos climats, ont été abandonnées au profit de vaches Montbéliardes et Brunes des Alpes. Aujourd’hui le troupeau se compose de vaches de 2ème et 3ème générations issues de mères nées en Martinique. Et cela n’a l’air de rien, mais c’est très important. En effet, des vaches bien acclimatées sont moins sujettes aux maladies, et donc produisent un meilleur lait.
3. Des éleveurs aux petits soins pour leurs vaches
J’ai halluciné de voir les vaches revenir seules du pré où elles avaient passé la nuit, pour se faire doucher au petit matin. Oui oui, j’ai bien dit « doucher ». Tranquillement elles s’organisent, avançant en file indienne dans leur couloir pour rejoindre Georges, le responsable de la conduite du troupeau. C’est lui qui les bichonne au petit jour, et n’allez pas croire qu’il s’agisse de coquetterie. En fait, cette douche matinale rafraîchit les vaches (et leurs mamelles !) et permet à l’éleveur de contrôler leur état sanitaire. Et oui ! Des vaches détendues et en bonne santé font un meilleur lait.
Après ces petits soins les vaches prennent leur « petit-déjeuner » puis vont en salle de traite. Et vous savez quoi, Line remercie chacune pour son lait quand elles quittent la salle de traite. Si si, je vous assure !
4. Un lait ultrafrais et de grande qualité
Pour ce qui est de la fraîcheur, on ne peut pas faire mieux. Sorti des pis, le lait rejoint les cuves de stockage puis les bouteilles et enfin le réfrigérateur en quelques heures et sans jamais entrer en contact avec les opérateurs.
Quant à la qualité elle est bien évidemment liée à la propreté des installations et à l’état sanitaire des vaches, mis aussi à leur alimentation. Ici, on ne transige sur aucun de ces points. Pas d’élevage intensif ! Le troupeau de laitières ne compte qu’une cinquantaine de têtes. On évite ainsi les maladies et le stress. Les vaches passent l’essentiel de leur temps au pré, où elles se nourrissent d’herbe. Et si vraiment il faut les mettre à l’étable, c’est encore pour leur confort et leur sécurité (temps trop chaud par exemple) et elles y sont préférentiellement nourries de l’herbe fauchée dans les prés de la ferme. Tout ceci se retrouve dans le lait cru Lily lait.
5. Une saveur reconnue par les amateurs… comme par les experts
N’étant pas experte en lait cru – et d’ailleurs je n’en avais jamais goûté avant – je ne suis pas à même d’apprécier la saveur particulière de notre lait cru par rapport à d’autre. Cela dit, c’est vrai que je l’ai trouvé délicieux nature, et qu’il a fait d’excellentes crêpes – qui d’ailleurs m’ont semblé avoir un parfum subtilement différent de mes crêpes au lait pasteurisé habituelles, très agréable.
Mais si vous êtes plus experts en lait cru, vous apprécierez sans doute le caractère que donne l’influence maritime à ce lait. En effet les prés de Frégate se retrouvent à quelques encablures de la mer et en reçoivent les embruns. Un bonus gustatif apprécié par de nombreux experts nationaux.
Bon alors, vous en pensez quoi de ce lait cru made in Martinique ? Moi j’adore ! Et en plus du lait lui-même – que je trouve vraiment très bon – je crois que ce que j’ai le plus apprécié lors de la visite c’est l’engagement des producteurs. On sait faire de la qualité en Martinique. Et pour découvrir, rencontrer d’autres produits et artisans passionnés, cliquez ici.
Tous ces petits reportages sont tres passionnants et donnent envie! Je suis tres curieux bien que n’ayant pas de predispositions culinaires!!!
Et c’est un plaisir de les réaliser aussi, de partir à la rencontre des artisans locaux. C’est important de regarder ce qui se fait ailleurs mais il y a beaucoup de savoir-faire chez nous aussi, qu’il qui méritent d’être mis en avant. En tout cas, je suis ravie que le contenu de notre section magazine te plaise.
@ bientôt !